Un projet d’habitat participatif en auto-rénovation, c’est évident, il faut mettre le paquet sur le chantier : du temps, de la sueur, des copains pour les coups de main, des compétences, de l’énergie et plein d’autres choses pour permettre au chantier d’aboutir. On a à peu près la recette pour ça et ça fonctionne pas mal du tout. Mais comment réussir à communiquer, à éviter des tensions, des incompréhensions qui peuvent conduire certains au départ, ou à des conflits difficiles à résoudre ? Ça, c’est moins évident, il n’y a pas « d’outils magiques ». On s’est rendus compte que les uns, les autres, on n’était pas trop doués pour parler des choses qui peuvent froisser et qu’une aide extérieure serait la bienvenue. On a eu envie de faire appel à Guillaume Dubruel, qui propose un accompagnement à la coopération pour les collectifs. On avait déjà eu à faire à lui dans le passé et on avait apprécié sa posture, sa méthode. En plus, il vit lui aussi en habitat participatif, autant dire que c’est un sujet qu’il connaît.
Après quelques difficultés pour caler une date, on s’est réunis le 20 février, toute une journée afin de « Progresser dans l’anticipation et la résolution des conflits, en facilitant la parole et l’écoute dans le groupe ». Cette journée nous a permis de nous conforter dans ce que nous savons déjà faire (avoir des supports de communication, avoir des accords de groupe, se faire confiance, s’écouter), mais aussi de mettre en avant les écueils à éviter, et la nécessité à s’entraîner à dire les choses, sans peur de blesser, juger, faire naître un conflit…
Cette journée est un début qui donne confiance : on apprend à se dire les choses, à s’écouter. On a envie de prendre un autre temps pour approfondir les ressentis de communication, pour dire plus et mieux, atteindre cette fameuse congruence : aligner ses pensées, ses paroles et ses actes et les ajuster en fonction des circonstances.